Le Japon en Provence...

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Invités par Espéranto-France à faire une tournée de conférences, HORI Jasuo et ARAI Toshinobu ont participé activement à la vie associative, en découvrant à La Ciotat le 10 septembre et à Marseille le 11, les Forums des Associations . Un beau pied de nez à tous les détracteurs de la langue internationale qui ont pu entendre que l'espéranto, langue de communication entre personnes de langues différentes est véritablement une langue vivante !

Ils ont mis aussi leurs divers talents au service du public : Jasuo s'est précipité à Marseille au stand des Manga, puis a animé un stand de calligraphie japonaise, pris d'assaut par les enfants qui voulaient tous voir leur nom écrit en japonais, avec un message , ou bien recevoir gratuitement leur portrait à l'encre de Chine !

Lundi 13, ils n'ont pas chômé : visite d'une école de la Pomme où deux institutrices Freinet, espérantistes ,les ont accueillis dans leurs classes pour le plus grand bonheur des enfants, excités à l'extrème par la présentation d'instruments de musiques .Ces enfants ont fait de beaux dessins pour  encourager et soutenir les petits Japonais d'une école de Toni.

L'après-midi, à Saint-Cyr sur Mer (84) ils sont intervenus à la maison de retraite de la MGEN pour parler des personnes âgées (25 % de la population) souvent très éloignées de leurs enfants. Là aussi les instruments de musique ont circulé pour le plus grand bonheur des  résidents, plus ou moins doués pour tirer des sons en soufflant par le nez et/ou la bouche, en tapant, en tournant etc.

A 18 heures, au Grand Portique à La Ciotat, une conférence sur le Japon six mois après les catastrophes successives a attiré une bonne quarantaine de personnes. Que d'émotion au vu des images de ces villes, villages ou zones dévastés. Le Japon, deux fois plus petit que la France et deux fois plus peuplé voit sa population concentrée sur la zone littorale. C'est donc le tsunami qui a provoqué le plus de dégats en frappant plus de 300 km de côtes ; les digues de 14 mètres n'ont pas résisté, la terre s'est affaissée de 40 cm, ce qui a empêché l'évacuation de l'eau. Sur des pinèdes de 70 000 arbres, seul un pin a résisté; attaqué par le sel, il risque de mourir. Après l'aide d'urgence, il a fallu reloger les survivants, ramasser tous les déchets Partout aujourd'hui, ce sont des collines de déchets qui s'accumulent. Malgré le tri sélectif (ici le bois, là l'électroménager ou le textile), il faudra des mois pour tout évacuer. Emouvantes aussi ces photos récupérées dans la boue, nettoyées, séchées ou rephotographiées pour que les éventuels survivants puissent retrouver un souvenir de famille.

Mais le plus insidieux et invisible des fléaux a été la radioactivité. Construite à même le rivage, protégé par une digue de 5 m, la centrale de Fukushima n'a pas résisté. Impressionnantes ces photos d'habitants autorisés à rentrer chez eux, vétus de scaphandres pour ramasser en deux heures seulement ce qui fut et sera leur vie... A méditer : les scientifiques  prévoient dans les 30 ans à venir des tremblements de terre à Tokyo ou Osaka d'une amplitude de 8,7 et toutes les centrales atomiques sont au bord de mer.

La visite de nos amis espérantistes 
HORI Jasuo et ARAI Toshinobu nous a valu un article dans La Marseillaise
lamarseilaises14sept11
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